Ce n’est pas une caricature. C’est une scène réelle, filmée par France Télévisions : des fans du Tour de France perchés sur des pierres tombales pour mieux voir les coureurs. On croyait avoir tout vu.
Étonnée de ton raisonnement de vieux ! Je te croyais moins villageois, plus amateur d'insolite,d'inattendu ,plus fantaisiste. La mort c'est la vie,la vie c'est la mort dit-on même si dans notre culture,elle fait peur. C'est faire vivre ceux qui sont morts que de les mêler à la liesse du tour de France. Quand j'étais gamine, notre petite école normande dominait le cimetière et c'est d'une petite fenêtre de l'escalier que je j'ai assisté à ma première mise au tombeau dans ce cimetière où,avec les filles du sacristain et de notre femme de ménages ,nous faisions des cabrioles dans les espaces herbus. C'était plus court de traverser le cimetière que suivre la route pour aller jusqu'à l'ancien presbytère où elles habitaient et cela ne me posait aucun problème ...le jour .
A Lourdes ,c'était le lieu de promenade des jeunes mamans avec landaus et poussettes . à Luchon,c'est un site touristique avec ses superbes tombeaux et sa superbe vue sur la ville depuis la tombe de Henri Pac.
Je n'aime pas la mort . Encore moins depuis le 30 janvier 2019 ,jour du départ de ma Maman et le 29 décembre 2023. Je n'ai pas envie de mourir car j'ai encore trop de choses à faire !
Pour certains la nuit c'est déjà un moment de mort ...malgré ça je souhaite la tienne ( nuit ) aussi sereine que possible ...et inspiratrice d'un nouveau texte ciselé à point !
Je vais être direct, et sans détour d'euphémisme poétique : non, ce n’est pas "être vieux" que de défendre un minimum de respect pour les morts. C’est être humain. Et je t’assure qu’à choisir, je préfère être traité de “villageois” que d’applaudir, en souriant béatement, au piétinement joyeux de sépultures, sous prétexte de fantaisie.
Ce qu’il s’est passé n’a rien d’anodin, ni d’insolite. Ce n’est pas un jeu d’enfants ni une balade dominicale. C’est une foule qui s’installe sur des tombes pour voir passer des cyclistes. Des familles qui, peut-être quelques jours plus tôt, venaient se recueillir là, et qui découvrent que leurs morts ont été relégués au rang de mobilier public. Tout cela n’a rien à voir avec ton souvenir d’école, tes promenades d’antan ou même ton rapport personnel à la mort. Ce n’est pas de l’intime : c’est du collectif. Ce n’est pas de la poésie : c’est du mépris.
On peut rire, être imprévu, fantaisiste même — mais pas au détriment des autres. Or c’est bien là le symptôme d’une époque malade : plus de limites. Tout espace est colonisé. Tout silence est du bruit en attente. Même les morts doivent se plier à nos caprices. Qu’on aime ou non penser à la mort ne change rien au fait qu’elle mérite — au moins — qu’on ne s’installe pas dessus avec ses baskets et son paquet de chips.
La “vie qui mêle la mort à la liesse”, ce n’est pas ça. Ça, c’est l’effacement du seuil. Et tu peux bien m’appeler “vieux”, si défendre ces frontières me range dans cette catégorie, je l’assume. Mieux : j’en fais une bannière.
Bonne journée à toi. Qu’elle soit paisible, sans intrus dans ton jardin... ou sur ton balcon.
Sur le cimetière des valeurs perdues… la nouvelle « fan zone » ?
irrespectueux !franchement des abrutis , il y en a de toutes sorte !
Bonsoir Paul ,
Étonnée de ton raisonnement de vieux ! Je te croyais moins villageois, plus amateur d'insolite,d'inattendu ,plus fantaisiste. La mort c'est la vie,la vie c'est la mort dit-on même si dans notre culture,elle fait peur. C'est faire vivre ceux qui sont morts que de les mêler à la liesse du tour de France. Quand j'étais gamine, notre petite école normande dominait le cimetière et c'est d'une petite fenêtre de l'escalier que je j'ai assisté à ma première mise au tombeau dans ce cimetière où,avec les filles du sacristain et de notre femme de ménages ,nous faisions des cabrioles dans les espaces herbus. C'était plus court de traverser le cimetière que suivre la route pour aller jusqu'à l'ancien presbytère où elles habitaient et cela ne me posait aucun problème ...le jour .
A Lourdes ,c'était le lieu de promenade des jeunes mamans avec landaus et poussettes . à Luchon,c'est un site touristique avec ses superbes tombeaux et sa superbe vue sur la ville depuis la tombe de Henri Pac.
Je n'aime pas la mort . Encore moins depuis le 30 janvier 2019 ,jour du départ de ma Maman et le 29 décembre 2023. Je n'ai pas envie de mourir car j'ai encore trop de choses à faire !
Pour certains la nuit c'est déjà un moment de mort ...malgré ça je souhaite la tienne ( nuit ) aussi sereine que possible ...et inspiratrice d'un nouveau texte ciselé à point !
Nadyne .
Bonjour Nadyne,
Je vais être direct, et sans détour d'euphémisme poétique : non, ce n’est pas "être vieux" que de défendre un minimum de respect pour les morts. C’est être humain. Et je t’assure qu’à choisir, je préfère être traité de “villageois” que d’applaudir, en souriant béatement, au piétinement joyeux de sépultures, sous prétexte de fantaisie.
Ce qu’il s’est passé n’a rien d’anodin, ni d’insolite. Ce n’est pas un jeu d’enfants ni une balade dominicale. C’est une foule qui s’installe sur des tombes pour voir passer des cyclistes. Des familles qui, peut-être quelques jours plus tôt, venaient se recueillir là, et qui découvrent que leurs morts ont été relégués au rang de mobilier public. Tout cela n’a rien à voir avec ton souvenir d’école, tes promenades d’antan ou même ton rapport personnel à la mort. Ce n’est pas de l’intime : c’est du collectif. Ce n’est pas de la poésie : c’est du mépris.
On peut rire, être imprévu, fantaisiste même — mais pas au détriment des autres. Or c’est bien là le symptôme d’une époque malade : plus de limites. Tout espace est colonisé. Tout silence est du bruit en attente. Même les morts doivent se plier à nos caprices. Qu’on aime ou non penser à la mort ne change rien au fait qu’elle mérite — au moins — qu’on ne s’installe pas dessus avec ses baskets et son paquet de chips.
La “vie qui mêle la mort à la liesse”, ce n’est pas ça. Ça, c’est l’effacement du seuil. Et tu peux bien m’appeler “vieux”, si défendre ces frontières me range dans cette catégorie, je l’assume. Mieux : j’en fais une bannière.
Bonne journée à toi. Qu’elle soit paisible, sans intrus dans ton jardin... ou sur ton balcon.
Paul
Étonnant en effet votre réaction , la capacité d une foule a faire n importe quoi et a deborder tout respect élémentaire vous inspire bizzarement .
Le pire est toujours possible et ca vous remplit de joie ?
Les tombes sont des propriétés privées et la loi s y applique de la meme façon qu ailleurs