Casino de Luchon : la DSP rejetée… mais bientôt de retour au conseil municipal ?

L'établissement de jeux fermé depuis plus de 11 ans devrait alimenter les rumeurs sur les allées d'Etigny pendant encore un moment...

Le feuilleton du Casino de Luchon est loin d’être terminé. Le 9 juillet dernier, lors du conseil municipal, le maire Éric Azémar a été mis en minorité par sa propre majorité sur le projet de Délégation de Service Public (DSP) au groupe belge Golden Palace pour la réouverture de l’établissement emblématique de la cité thermale.

Dix conseillers municipaux, dont six issus de la majorité, parmi lesquels le premier adjoint, Didier Lepage, ont voté contre ce projet. Neuf élus ont voté pour, dont bien entendu le maire lui-même.

En cause ?

L’aspect financier du dossier. La ville devrait en effet mettre la main à la poche à hauteur de plus de 3 millions d’euros, une somme jugée déraisonnable au regard de la situation financière préoccupante de Luchon, récemment soulignée dans un rapport de la Chambre Régionale des Comptes Occitanie.

Pour beaucoup, ce rejet sonnait comme un coup d’arrêt définitif au projet. On pensait l’affaire renvoyée aux calendes grecques.

Mais surprise… Le dossier refait surface.

Dans un reportage de France 3 Occitanie, Eric Azémar explique que l’effort financier par la mairie de 3 millions d’euros est "tout à fait raisonnable si on l'étale sur trois ans, et surtout si on inclut les subventions que l'État, la Région et le Département sont à même d'apporter."

Un maire qui n’a donc pas renoncé à l’offre de "Golden Palace" et qui entend convaincre sa majorité de signer la DSP dans les prochaines semaines, après avoir obtenu "des engagements écrits pour des subventions", toujours selon "France 3 Occitanie".

Selon mes informations, le groupe belge a confirmé au maire qu’il maintenait sa proposition initiale.

De son côté, Gérard Subercaze, conseiller municipal d’opposition, n’a pas tardé à faire entendre sa voix. Faire revoter le conseil municipal pour cette DSP, dans les mêmes conditions, est une manœuvre qu’il qualifie de "coup de force" et d’"inacceptable".

Pour rappel, l’établissement de jeux est fermé depuis plus de 11 ans.