Vidéo : "Dans l'indifférence, les naufrages de l'exil"
"Tous les Français, si le regard se reporte aux siècles et aux millénaires qui ont précédé notre temps, sont fils d'immigrés." (Fernand Braudel)
On n'y prête plus attention, à ces histoires qui pourtant devraient nous réveiller en sursaut. Elles ne font plus la Une. Rien de grandiose dans leurs parcours, paraît-il. Ce ne sont plus que de “simples” faits divers, un défilé d'ombres aux pages intérieures, à peine un titre discret, noyé dans le flot quotidien d'informations. Des chiffres, des statistiques... Quelques corps échoués, sans nom, sans visage. Voilà ce qu'ils sont devenus pour nous. Un sujet froid, sans relief, même plus digne d'un véritable débat de société.
Et pourtant, quand les élections approchent, ils sont là, ces mêmes corps, cette même misère, réchauffée par les discours politiques. Liés à l’insécurité, on nous parle de peur, d’envahisseurs, parce que c’est bien plus facile. Il est plus commode de diriger nos craintes contre eux que de se pencher sur l'inflation qui nous étouffe, sur le pouvoir d’achat en chute libre, sur ces salaires de misère que reçoivent ceux qu’on a un temps appelés “héros”, ces invisibles qu’on applaudissait à nos fenêtres. Souvenez-vous, ce n'était pas si loin, lorsque nous étions confinés, bien à l’abri, le salaire tombant malgré tout, tandis qu’eux faisaient tourner la machine.
Eux, ce sont les migrants. Ceux qui fuient. Leur histoire est vieille comme le monde, mais elle semble ne plus nous émouvoir. Ils fuient des régimes politiques violents, des économies ravagées, des terres dévastées par le climat, des guerres qu’ils n’ont pas choisies. Ils fuient pour mieux vivre, pour survivre, pour envoyer un peu d’espoir à leurs proches restés là-bas. Et pour ça, ils traversent des déserts brûlants, des mers impitoyables, des océans sans fin, et trop souvent, ils n’arrivent jamais au bout. Leurs corps se perdent dans les vagues ou s'écrasent contre des frontières. Et nous ? Nous restons indifférents.
Mon ami Gérard a voulu en parler à sa manière. Dans son film, les images sont belles, terriblement belles. Mais derrière cette beauté, on devine l'invisible, l'indicible : l'horreur d'une tragédie qui se joue loin des regards. La voix divine d’Alela Diane, avec son bouleversant "Emigré", résonne comme une plainte, une déchirure qui traverse chaque scène. Elle étreint l'âme, tout en dévoilant, en filigrane, ce que les images ne disent pas directement.
On ne peut pas rester sourd à cela. Pas encore une fois !
Texte : Paul Tian
Vidéo : Gérard Quintana
Qu'on t-il fait tous les gouvernements pour aider ces pays pauvres, ?????
il y a de nombreuses années , la France les a aider a construire des pompes a eau ! et depuis .....?
mais au lieu de gaspiller l'argent dans tous les sens , (je ne suis pas politicienne ) éduquons tous ces pays , en commençant par leurs gouvernements ,qui eux aussi doivent magouiller , et les gros responsables ,qui doivent être en prison, ce sont les passeurs ,qui en même temps fait passé des trafiquants, et terroristes, il y a beaucoup a dire ...