Victimes de l'indifférence humaine, près de 8.000 animaux abandonnés cet été

Un bilan consternant qui révèle la banalisation de l'abandon animalier et la désaffection croissante pour l'adoption.

C’est une litanie macabre qui se répète chaque année sans faillir, et 2024 n’a pas dérogé à la règle. Près de 8.000 animaux de compagnie ont été lâchement abandonnés dans les refuges de la SPA cet été, selon le bilan rendu public par l’association ce lundi 16 septembre.

Un chiffre aussi consternant qu’inacceptable, révélateur d’un problème profondément enraciné dans notre société : la banalisation de l’abandon animalier.

Sur les 7.951 animaux recueillis par les 64 refuges de la SPA entre juillet et août, deux tiers sont des chats, un tiers des chiens.

Que dire de ce chiffre, comparable à celui de 2023 ? Faut-il y voir un triste aveu de stagnation face à un problème qui ne cesse de pourrir le rapport entre l’homme et son compagnon ?

Aussi alarmant, la baisse significative des adoptions. Avec une chute de 5,8 % par rapport à l’année dernière, elle-même déjà marquée par une baisse de 5,2 %, les chiffres révèlent une désaffection croissante pour l’adoption.

Les animaux s’accumulent dans les refuges, les cages se remplissent, les cœurs se ferment désespérément.

Pourquoi ces abandons ?

Les vacances, l’impréparation à la responsabilité d’un animal, des situations économiques difficiles…

Je regrette, aucune de ces justifications ne tient !

Rappelons, le plus simplement du monde, que prendre un animal sous son toit, c’est assumer une vie, c’est s’engager à offrir soins, amour et sécurité. L’abandonner sous prétexte de départ en vacances ou d’un coup de mou, c’est une trahison pure et simple.

Pire, c’est se rendre coupable d’un acte de cruauté.

On ne doit avoir de cesse de rappeler avec force qu’un animal n’est ni un jouet ni un objet de consommation. Il n’est pas un bien que l’on peut se permettre de délaisser quand il devient encombrant.

Les refuges de la SPA débordent et si cela continue ainsi, ils ne seront plus qu’un cimetière de l’indifférence humaine.

Doit-on rappeler que nos compagnons à quatre pattes ne sont pas des variables d’ajustement de notre confort égoïste ?

Je veux terminer mon coup de gueule en pensant aux bénévoles de la SPA, elles et eux qui continuent de porter ce lourd fardeau de l’indifférence humaine et tentent, jour après jour, de panser les blessures laissées par des maîtres sans cœur.

Mais pour combien de temps encore ?