Un anniversaire au volant de mes souvenirs
De la Renault 4CV à la Citroën 2CV, l’histoire d’un permis obtenu sans vraiment apprendre...
Aujourd’hui, c’est un jour un peu particulier : mon anniversaire. Un cap de septuagénaire bien avancé, comme on dit avec élégance. L’occasion de replonger dans quelques souvenirs qui me ramènent bien loin, à une époque où tout semblait plus simple. Alors, pourquoi ne pas célébrer cette journée avec une petite escapade nostalgique au volant de mes premières voitures… ou plutôt, de mes premières expériences de conduite un peu particulières.
Oui, oui, j'ai commencé très tôt la conduite… comme vous pouvez le voir sur la photo en fin de chronique !
J’étais à peine plus haut que le tableau de bord, et pourtant, me voilà au volant de la 4CV familiale. Bon, j’étais encore bébé, il faut bien l’avouer. Il fallait que mon frère Claude me prenne sur ses genoux pour tenir le volant pendant qu’il s’occupait des pédales. Chacun sa tâche, c’était du travail d’équipe !
Aujourd’hui, ça ferait bondir les pros de la sécurité routière, mais à l’époque, on ne s’embarrassait pas de ces détails.
Un peu plus tard, en grandissant, j’ai vite pris goût à la conduite. Vers mes 10 ans, les dimanches avaient une saveur particulière.
C’était jour d’aventure au volant de la Dauphine, cette fois, bien installé sur les genoux de mon père. Direction les pistes de l’Ouarsenis, cette chaîne montagneuse algérienne qui servait de terrain d’entraînement. Je prenais le volant avec fierté pendant que mon père s’occupait, comme Claude quelques années plus tôt, des pédales. L’Ouarsenis, ses virages, ses pistes poussiéreuses... Une vraie école de la débrouille où l’on apprenait à manier le volant, parfois dans des situations qui ressemblaient plus à un rodéo qu’à une conduite pépère.
Plus tard, je suis passé à un autre niveau : la Ford Taunus. Elle, c’était du sérieux, presque une voiture de luxe à mes yeux de gamin. Avec la Taunus, j’ai continué mes “essais” de conduite avec une assurance grandissante.
Je savais déjà conduire bien avant de passer mon permis, alors pourquoi prendre des leçons ?
Quand j’ai enfin décidé de passer mon permis voiture, c’était en 1969, à La Réunion. Et croyez-moi, c’était une autre époque ! J’avais déjà mon permis moto en poche depuis quelques mois, alors je n’étais pas un novice. Je me souviens encore avoir loué une voiture à l’auto-école pour passer l’examen.
Oui, louer une voiture, vous avez bien lu ! Pas de leçons, pas de simulateur, juste moi, une voiture et un inspecteur qui avait sans doute déjà vu des situations bien plus rocambolesques.
Pour l’examen, on m’a confié une 2CV. Ah, la 2CV… légendaire, mais pas vraiment taillée pour les créneaux et les démarrages en côte. Elle pétaradait, grinçait, mais qu’importe : j’avais appris à conduire sur des pistes de l’Ouarsenis, alors ce n’était pas quelques calages qui allaient m’impressionner. J’ai eu mon permis du premier coup, sans trembler.
Le meilleur reste quand l’inspecteur, en me voyant, m’a demandé :
— “C’est bien toi qui as passé le permis moto avec moi ?”
— Affirmatif, Monsieur l’Inspecteur !
Et là, contre toute attente, il m’a dit :
— “Bon, tu es jeune, tu as encore une bonne mémoire, tu n’as pas dû oublier les panneaux. On va s’épargner l’examen du code.”
Hop, plié en quelques minutes ! Aujourd’hui, ça semblerait invraisemblable, mais à l’époque, ça passait comme une lettre à la poste.
Aujourd’hui, je souffle quelques bougies de plus et je me replonge dans ces instants d’insouciance. Je ne sais pas si la 4CV, la Dauphine ou même la Ford Taunus auraient survécu à mes débuts en fanfare, mais elles m’ont offert des souvenirs indélébiles.
Alors, bon anniversaire à moi, et merci à cette époque où les genoux faisaient office de sièges auto et où, avec un peu d’audace et de confiance, on apprenait à conduire en prenant la route… sans jamais oublier de sourire !
P.S. J’oublie de préciser que depuis 1969, date à laquelle j’ai obtenu mon “papier rose”, je n’ai eu qu’une seule contravention pour un excès de vitesse (75 km/h au lieu de 70). Et pourtant, j’ai parcouru des centaines de milliers de kilomètres sur les routes françaises et européennes… Comme quoi, mes instructeurs improvisés avaient plutôt bien fait leur travail !
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Bon Anniversaire Monsieur Paul Tian , je vous souhaite une bonne journée, G labro .