"Tous les garçons et les filles de mon âge" pleurent Françoise Hardy
Il y a des semaines où le temps semble ralentir et où chaque heure passe lentement, érodant peu à peu notre moral. Une semaine qui a vu l'ombre menaçante de l'extrême droite se dresser, rappel brutal que la haine et l'intolérance sont des ténèbres toujours prêtes à engloutir la lumière.
Mais c'est une autre forme d'obscurité qui s'est abattue sur nos cœurs avec l'annonce, cette nuit, de la disparition de Françoise Hardy.
Bien que je savais son état de santé très fragile, une partie de moi refusait d'imaginer ce jour arriver. Car comment se résoudre à perdre celle dont la voix cristalline a tissé la trame mélodique de nos existences ? N'était-ce pas sa voix qui m'accompagnait, adolescent insouciant, dans les jours ensoleillés des yé-yé ? Et depuis, n'a-t-elle pas été la compagne fidèle de ma vie, murmurant ses refrains apaisants au creux de mon oreille dans les moments de joie comme de tristesse ?
Il y a quelques jours, alors que nous revenions d'un road trip ensoleillé en Andalousie, nous avons savouré ses chansons en boucle pendant des centaines de kilomètres. Les paysages défilaient tandis que ses mots résonnaient, gravés à jamais dans nos mémoires.
Car Françoise n'était pas seulement une artiste pour nous, elle incarnait l'essence de nos vies et sa musique était la mélodie qui donnait souvent un sens à notre existence.
Aujourd'hui, c'est une page qui se tourne. Ton départ nous laissera un vide immense. Mais ton œuvre sera toujours présente dans nos cœurs et continuera à nous faire naviguer vers des rivages apaisés.
Merci Françoise, pour tout ce que tu as apporté à nos vies.