Russie et Rassemblement National : l'enquête explosive du "Washington Post"
The Washington Post, quotidien américain renommé pour ses enquêtes approfondies, a publié un article le 30 décembre dernier, mettant en lumière les liens complexes entre le Kremlin et le parti d’extrême-droite créé par Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN). Selon l'article, la Russie serait impliquée dans une entreprise de subversion en France, avec le parti de Jordan Bardella jouant un rôle central, d'après des documents et des interviews consultés par le journal américain.
The Washington Post avance que Marine Le Pen et plusieurs hauts responsables de son parti adopteraient les discours du Kremlin, suggérant que cela pourrait être en échange du soutien financier de Vladimir Poutine lors de la dernière élection présidentielle. L'article souligne les positions pro-russes de certains proches de Marine Le Pen, en se concentrant notamment sur les efforts de Jean-Luc Schaffhauser, ancien membre du Parlement européen affilié au parti, visant à promouvoir l'influence russe en Europe occidentale.
Jean-Luc Schaffhauser œuvrerait activement pour propulser des politiciens favorables à Moscou au pouvoir dans plusieurs pays européens. The Washington Post souligne ses initiatives à long terme pour forger une alliance Russie-Europe, malgré les complications résultant de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
L'article pointe également du doigt Thierry Mariani, une figure importante du Rassemblement national, pour ses liens pro-russes. Il souligne son rôle à la tête de l'Association pour le dialogue franco-russe, affirmant que ce groupe de réflexion parisien serait depuis longtemps un moyen de promouvoir les vues du Kremlin.
En outre, The Washington Post révèle des documents du Kremlin détaillant les efforts russes pour miner le soutien français à l'Ukraine, en utilisant une stratégie de propagande secrète en Europe occidentale. Ces documents décrivent des tactiques visant à semer la discorde politique en France, avec pour objectif de saper le soutien à l'Ukraine et d'affaiblir l'OTAN.
L'article évoque également la création de fermes de trolls russes chargées de produire et diffuser du contenu sur les réseaux sociaux critiquant le soutien occidental à l'Ukraine. Bien que le Kremlin ait rejeté ces documents comme des faux, l'article souligne la montée de la rhétorique pro-russe en France, avec une augmentation de la visibilité des comptes pro-russes sur les réseaux sociaux et une hausse des taux d'approbation des partis d'extrême droite.
Enfin, l'article aborde les liens financiers entre Jean-Luc Schaffhauser et la Russie, soulignant qu'il reçoit des fonds et du soutien du diplomate russe Ilya Subbotin.
Malgré l'importance de ces révélations, l'enquête du Washington Post a eu peu d'écho dans la presse nationale française.
A chacun ses priorités !