Quand le sport déraille : un éducateur de Montréjeau frappe un bénévole en plein match de rugby pour enfants
Une image désastreuse pour un sport qui se veut école de vie.
Samedi, à Tournefeuille (Haute-Garonne), ce qui devait être une journée de fête, de sport et de fraternité a basculé dans la violence la plus absurde. En pleine rencontre entre jeunes rugbymen de moins de 12 ans, un éducateur bénévole de 63 ans a été roué de coups sur le terrain.
L’agresseur, un éducateur du club de Montréjeau, est entré sur la pelouse pour frapper à la tempe sa victime, la laissant inconsciente, avant de s’acharner au sol. L’homme, chargé d’encadrer un jeune arbitre en formation, n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide des témoins.
Les blessures sont sérieuses : contusions multiples, douleurs costales, suspicion de déchirure des tendons. Mais au-delà du choc physique, c’est le traumatisme moral qui marque.
Que retiennent les enfants de 10 ans qui assistent à une telle scène ?
Quelle confiance accorder à un sport où ceux qui doivent transmettre les valeurs de respect et de solidarité sombrent dans la violence ?
Le club de Montréjeau a suspendu l’éducateur en question et présenté ses excuses.
Ce geste, aussi inacceptable qu’isolé soit-il, porte atteinte à l’image d’un sport souvent érigé en modèle éducatif.
Le rugby, ce n’est pas cela. Ce n’est pas la brutalité gratuite, ni l’exemple défaillant. C’est l’engagement, la loyauté, l’esprit d’équipe. Des valeurs essentielles, que les enfants doivent voir incarnées — pas trahies — par ceux qui les entourent.
Le rugby mérite mieux. Et surtout, les enfants méritent mieux.
C'est hallucinant