Quand la neige est un luxe !
Bien que le désir de contempler les cimes enneigées et de dévaler les pistes anime de nombreux citoyens, la récente mise en lumière de certaines statistiques révèle une réalité bien éloignée des aspirations hivernales. Selon une enquête d’opinion relayée par divers médias, seulement 9 % des Français optent pour des vacances à la montagne en hiver, et un maigre 4,6 % d'entre eux se lancent dans la pratique du ski et du snowboard.
Cette réalité prend une nouvelle dimension lorsqu'on la compare au fait que près d'un Français sur deux renonce à prendre des vacances, principalement en raison des contraintes économiques.
C’est le constat d’une fracture profonde dans la possibilité pour les citoyens de s'offrir des moments de repos et de dépaysement.
Position de classe de la direction de la SNCF
La grève légale des contrôleurs SNCF, très fortement médiatisée (et critiquée), a introduit une tournure inédite dans le paysage du déplacement ferroviaire en France.
La direction de l'entreprise a pris une décision pour le moins singulière en donnant la priorité aux déplacements d'enfants seuls et en privilégiant les TGV en direction des Alpes (des Pyrénées?), reconnues pour leurs stations de sports d'hiver…
Derrière cette étonnante prise de décision en faveur d'une catégorie spécifique de voyageurs, se dessine toutefois une réalité plus complexe.
Il s’agit ni plus ni moins d’une position de "classe" adoptée par les dirigeants de la SNCF, tout en soulignant les conséquences disproportionnées de cette grève. En effet, l'absence de la moitié des TGV pour l'ensemble du territoire français, au profit d'une priorité vers les Alpes, suscite des interrogations quant à l’égalité et à l'objectivité de la gestion de cette crise sociale, surtout si on la compare à la crise agricole récente qui n’a pas eu le même traitement critique tant médiatique que politique.
(Photo de Glade Optics sur Unsplash)