Polar : "Le retour de l'express Paris-Luchon", entretien avec l'auteur Jean-Claude Billiet
Paul Tian : Votre dernier roman, “Le retour de l’express Paris-Luchon”, est-il une suite de celui publié en 2018,"Le crime de l'express Paris-Luchon" ?
Jean-Claude Billiet : Mon cher Paul, je vais vous faire une réponse de Normand : oui et non à la fois ! Le roman policier publié en 2018 se voulait être une farce mettant en scène une vaste conspiration contre le maintien de la liaison ferroviaire entre Paris et Luchon.
Avec ce nouvel opus, je reconduis la galéjade en imaginant une intrigue contre la présidente de la Région Occitanie et tous ceux qui œuvrent pour la réouverture de la ligne.
C’est donc à la fois une suite - à quelque 6 ans d’intervalle - et un nouvel épisode indépendant du précédent.
Paul Tian : Pouvez-vous partager quelques détails sur l'intrigue de ce nouveau roman, sans trop en révéler bien entendu ?
Jean-Claude Billiet : Bien sûr, tout commence par la découverte d’un cadavre… L’affaire se complique lorsque l’on s’aperçoit que la victime n’est rien moins que le chef de projet responsable du suivi des travaux de remise en état des voies entre Montréjeau et Luchon. Surtout que cet assassinat se produit très peu de temps après sa visite à Caroline Degas, la Présidente de Région, impatiente de tenir sa promesse de faire à nouveau circuler des trains entre ces deux gares.
Mais, suspense oblige, je n’en dis pas davantage…
Paul Tian : Comment cette intrigue vous est-elle venue à l'esprit ?
Jean-Claude Billiet : Je fais partie de ceux qui militent pour la réouverture de la ligne avec la Cedric (Coordination pour la défense du Rail et de l’intermodalité en Comminges), dont je soutiens bien évidemment l’action. Dès que la réouverture de la ligne s’est profilée à l’horizon 2025, je n’ai pas résisté au plaisir de faire un clin d’œil à ma façon à tous ceux qui se mobilisent pour désenclaver Luchon et ses vallées, que je salue au passage et à qui je dédie ce roman.
On ne s’étonnera pas que, parmi les protagonistes de ce nouveau roman, soit interrogé un certain Cédric Dufret (rires…). Et puis, il me tardait de mettre en scène de nouvelles aventures pour Fernand Ducazeau, le commandant de la gendarmerie de Luchon, son ami le commissaire divisionnaire Bernard Gallo et quelques nouvelles recrues que mes lecteurs découvriront j’espère avec grand plaisir…
Paul Tian : Je ne veux pas me tromper, est-ce votre 8e ou 9e roman policier ?
Jean-Claude Billiet : En fait, c’est même le 13ème ! J’espère que ça me portera chance ! (rires…) C’est le 7ème pour le Comminges… Et j’en ai publié également 4 pour les Hauts-de-France et même deux autres, écrits à 4 mains : “Meurtre rue de Grenelle” (où l’on assassine rien moins que le ministre de l’Éducation nationale) et “Meurtre quai de la Tournelle”, qui est un roman policier gastronomique où nous entrons dans les coulisses d’un grand restaurant parisien ainsi que dans le dédale des égouts de la Capitale… Ils sont parus sous le pseudonyme de Claude de Saint-Pierre.
Paul Tian : Vous partagez toujours votre "retraite" entre les Hauts-de-France et la Vallée d'Oueil. Le Nord vous inspire-t-il moins que le Haut-Comminges pour vos intrigues policières ?
Jean-Claude Billiet : Ce sont deux régions très différentes mais qui m’inspirent énormément ! C’est le décor qui change totalement, l’une est tournée vers la mer, l’autre vers la barrière des Pyrénées. Cela joue bien évidemment sur le contexte même les intrigues. Il faut préciser que j’ai écrit mon premier roman pour les Hauts-de-France en 2021 seulement ! Un petit cinquième est d’ailleurs en gestation… Ces deux régions sont chères à mon cœur et tellement riches, aussi bien sur le plan de leur patrimoine qu’en matière de légendes, qu’il est facile d’imaginer une intrigue policière mélangeant ces différents ingrédients…
Paul Tian : Question traditionnelle : avez-vous déjà une idée de l'intrigue de votre prochain roman policier ?
Jean-Claude Billiet : En réalité, j’ai toujours en tête trois ou quatre projets de roman… Mais j’attends que tout cela s’organise un peu dans mon esprit et que mon cerveau veuille bien se mettre au travail ! Le problème, c’est que dès que j’en termine un, on m’en réclame un nouveau à l’autre bout de la France (rires…) Or, je ne veux écrire que pour mon plaisir et pour faire plaisir à mes lecteurs. Et je n’ai pas le droit de les décevoir... Si un jour je manquais d’inspiration, je cesserais aussitôt d’écrire.
Heureusement, ce n’est pas le cas et j’ai effectivement une petite idée du prochain… Mais, chutt…
Paul Tian : De nombreux lecteurs vous connaissent déjà, mais pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous vous présenter ?
Jean-Claude Billiet : Là, pour le coup, il n’y a pas grand-chose à dire ! Je suis retraité depuis une dizaine d’années et jamais je n’avais écrit la moindre ligne de roman durant ma vie professionnelle. Et puis, un jour, en regardant le clocher de l’église de Saccourvielle, j’ai eu comme un déclic et un roman policier s’est écrit dans ma tête, presque inconsciemment ! J’en ai parlé à Martine Labry-Prouillac, ma compagne, que tout le monde connaît ici. Ça l’a bien fait rire et elle m’a simplement dit : « eh bien, prends ton ordinateur et écris-le ! ».
Ce que j’ai fait. C’était en 2016… “Le mystère de l’horloge”. Et ça été un vrai succès !
Du coup ça m’a encouragé à poursuivre et à m’améliorer. C’est un peu comme un virus dont on ne peut plus se débarrasser… Il me suffit parfois de voir une scène et un flash s’allume dans ma tête qui se met alors au travail… C’est impressionnant !
Si j’osais un jeu de mot, j’écris à l’insu de mon plein gré (rires…)
Pour le reste, j’ai certainement eu beaucoup de chance d’avoir une maman insomniaque qui passait ses nuits à lire… un peu de tout ! Le matin quand je venais faire un câlin dans son lit, je repartais avec un livre que je dévorais le soir suivant. Je pense qu’il n’y a qu’un pas entre la lecture et l’écriture…
Encore faut-il le franchir !
Paul Tian : Où peut-on se procurer votre roman ?
Jean-Claude Billiet : Il est disponible à la librairie des Thermes et chez Totem, sur les allées d’Étigny, ainsi qu’à la maison de la presse-loto, place du marché. Sinon, il est toujours possible de se procurer les autres titres par simple demande à l’adresse mail suivante : contactauteurjcb@orange.fr.
{Encore merci, mon cher Paul, de votre soutien depuis le commencement de cette belle aventure littéraire. Excellent été à toutes et à tous et surtout : bonne lecture !}