Plus de 100 000 signatures pour que Toto le sanglier ne soit pas euthanasié
La décision controversée de justice de tuer Toto, un sanglier recueilli par une famille de chasseurs, suscite indignation et mobilisation massive.
À Boiry-Becquerelle, près d’Arras, dans le Pas-de-Calais, une famille a recueilli en octobre dernier un jeune sanglier qui avait été blessé par des chasseurs au cours d’une battue. Baptisé Toto, l’animal semblait avoir trouvé une nouvelle famille. Mais en juin dernier, un coup de théâtre a chamboulé ce foyer: une perquisition menée par les gendarmes a révélé la présence de Toto, ainsi que d’une cinquantaine d’armes, au domicile du chasseur.
La loi est stricte en France : il est interdit de détenir des animaux sauvages sans un certificat de capacité. Suite à cette découverte, Toto a été transféré provisoirement dans un refuge à Arras, en attendant une décision de justice.
La présidente du tribunal d’Arras, dans un premier temps, s’était opposée à la demande du parquet d’euthanasier Toto. Cependant, le procureur de la République a fait appel, et la cour d’appel a finalement ordonné la mise à mort de l’animal, évoquant sa possible contagiosité pour d’autres animaux.
Cette décision a provoqué une onde de choc.
Face à l'intransigeance de la justice, le maire de Charleville-Mézières a proposé une solution d’adoption pour Toto.
“Si la justice nous entend, l’animal sera bientôt relâché au sein du parc animalier municipal, un vaste espace clos de 34 hectares où évoluent déjà en liberté de nombreux animaux sauvages, dont des sangliers”, a-t-il écrit dans un courrier (Source : L’Ardennais)
L’avocat du chasseur, interrogé par “France 3 Hauts-de-France”, a expliqué que le tribunal avait basé sa décision sur des résultats contradictoires de tests de dépistage de la maladie d'Aujeszky :
“Le premier prélèvement sanguin était potentiellement positif, tandis que le second était négatif. Pour se prémunir contre tout risque de propagation de cette maladie porcine, le tribunal a décidé l’euthanasie de la bête”.
Le chasseur, qui doit être jugé en janvier 2025 pour détention illégale d’animal sauvage, risque jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende. En attendant, mercredi, il s’est pourvu en cassation pour empêcher l’euthanasie de Toto, une décision qui suspend temporairement l'exécution du jugement.
Cette affaire a déclenché une vague d’indignation. Deux pétitions en ligne pour sauver Toto ont déjà recueilli plus de 100 000 signatures.
Dans cette affaire, je me pose tout bonnement ces questions :
La justice n'a-t-elle pas d'autres priorités que de condamner à mort un animal recueilli par une famille ?
La rigidité légale doit-elle primer sur la compassion et les solutions alternatives proposées ?
En attendant la décision de la Cour de Cassation, une certitude : Toto a mobilisé les cœurs et les esprits.
Pour signer les pétitions, c’est ici :
(Photo : capture écran pétition sur change.org)