Néonazis et néofascistes à un meeting du RN : omerta médiatique
Dans un billet de Lilian Alemagna, rédacteur en chef adjoint du quotidien national “Libération”, publié dimanche, on apprend que peu de médias ont évoqué la présence de militants aux idéologies néonazies et néofascistes lors du meeting de Jordan Bardella, tête de liste de la formation d’extrême-droite du Rassemblement national (RN) pour les élections européennes, samedi dernier, 6 avril. Cette “omission” contribue à banaliser l'extrême droite et à dissimuler la vérité sur un parti où les éléments les plus extrémistes se sentent chez eux.
Malgré les déclarations du président du RN, Jordan Bardella, affirmant que ces idéologies radicales n'ont pas leur place au sein du parti, des militants portant des symboles associés au néofascisme étaient présents lors de ce meeting.
L'article de Libération mentionne des militants arborant des t-shirts ornés de symboles tels que la croix des Templiers et l'expression “Deus Vult”, faisant référence aux croisades contre les musulmans et récupérés par la mouvance néofasciste française. Un autre exemple concerne un individu portant un t-shirt avec l'inscription “Para Bellum”, une référence à la locution latine signifiant “Si tu veux la paix, prépare la guerre”, qui est également connotée chez les néonazis français. Ces observations mettent en lumière la présence de militants aux idéologies périlleuses pour la démocratie, soutenant le Rassemblement national.
L'auteur du billet souligne que la réunion publique à Lécluse, dans le Nord, n'était pas exclusivement composée de néofascistes et de néonazis, mais il insiste sur le fait que ces éléments extrémistes soutiennent bel et bien le RN. Il critique également le manque de couverture médiatique de cette réalité, se demandant quelles chaînes de télévision ou radios ont abordé le sujet.
Ne pas évoquer ces militants revient à banaliser une formation politique qui, bien qu'ayant évincé les néonazis et néofascistes de son image publique, continue d'entretenir des liens avec ces idéologies dangereuses pour la démocratie.
En conclusion ce billet de Lilian Alemagna met en évidence le fait que le Rassemblement national est un parti d'extrême droite qui attire toujours les adorateurs du IIIe Reich. Ne pas en parler revient à normaliser cette formation politique et à ignorer les militants aux idéologies contraires aux “valeurs de la République” que prétend promouvoir le RN.
Malgré les déclarations officielles du parti, ces militants extrémistes se sentent légitimes au sein du Rassemblement national.
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(Photo de Kristina Flour sur Unsplash)