Miracle à l’église : derrière la statue, deux lingots d'or
C'est l'histoire rocambolesque dans une petite ville des Hauts-de-France...
C’est un de ces jours où la réalité dépasse la fiction. Fin juillet, dans la paisible bourgade de Wambrechies, à quelques encablures de Lille, une scène pour le moins rocambolesque s'est déroulée.
Tout commence par un coup de téléphone mystérieux, digne d’un polar à la Simenon, avec pour protagoniste... un curé.
Imaginez la scène : le prêtre de la paroisse, occupé à ses affaires ecclésiastiques, reçoit un appel énigmatique. Au bout du fil, une voix anonyme lâche cette phrase des plus sibyllines :
“Vous pouvez vous rendre à l’église, deux lingots d’or ont été cachés derrière la statue de Saint Thomas d’Aquin.”
Alors là, même Saint Thomas, le sceptique de l’Évangile, en aurait demandé une preuve !
Mais notre curé, homme de foi mais aussi de curiosité, ne traîne pas. Ni une ni deux, direction l’église Saint-Vaast. Et là, pas de mauvaise blague, pas de caméra cachée : bien dissimulés derrière la statue du saint patron des écoles et universités catholiques, deux lingots d’or étincelants attendent patiemment d’être découverts.
Comme un trésor de pirate, mais version paroissiale.
Il ne s’agit pas d’une quête au trésor organisée pour les enfants du catéchisme, mais bel et bien d’un don tout ce qu’il y a de plus sérieux. Accompagnés d’un mot tout aussi énigmatique que l’appel :
“À remettre à la ville, pour les travaux de l’église.”
Imaginez la tête du curé, les lingots d’or (d’une valeur d’environ 150 000 euros tout de même !) dissimulés dans sa poche de soutane, se rendant illico à la mairie. Là encore, la situation devient presque surréaliste. Le maire de Wambrechies, Sébastien Brogniart, en pleine préparation de ses vacances, se fait rappeler à l’ordre par son collègue en soutane :
“Je dois te voir absolument, j’ai deux lingots d’or pour toi…”
Pas une phrase qu’on entend tous les jours, même en politique !
Ni une, ni deux, notre édile, les valises à moitié bouclées, fait demi-tour pour retrouver son curé, les lingots bien à l’abri dans le bureau de la mairie.
Dernièrement, lors du conseil municipal, la situation s’est dénoué avec un petit vote solennel pour “accepter” le legs. Au fond, c’était une formalité, mais cela valait bien un merci appuyé à ce mystérieux bienfaiteur, qui, sous couvert d’anonymat, permet de boucler les travaux de réfection et de peinture de l’église.
On ne sait pas si les autres saints patrons des églises avoisinantes lorgnent déjà sur ce coup de génie de Saint Thomas, mais on imagine déjà les prochains appels téléphoniques mystérieux.
On se prend alors à rêver :
“Allô, ici Sainte Thérèse de Lisieux, deux lingots vous attendent derrière l’autel”...
À bon entendeur !
(Photo illustration : erik_and_so_on / Pixabay)
{Info dénichée dans le quotidien régional “La Voix du Nord”}
belle histoire digne d'un roman, beaucoup de petites municipalité en aurai aussi besoin ,
il existe encore des âmes charitable sur cette terre .