Manifestation agricole : deux poids, deux mesures ?
La manifestation de la Coordination rurale à Bordeaux de lundi (11 mars) a suscité de vives réactions chez les observateurs. Les images de tracteurs défilant dans les rues, tordant des mâts métalliques, dégageant des nuages de fumée noire et endommageant le superbe miroir d'eau de la ville n’ont pas manqué de provoquer de la colère, du dégoût et de l’incompréhension.
Pour beaucoup, cette manifestation a été perçue comme une aberration, venant de personnes censées incarner le bon sens paysan. Comment des individus responsables ont-ils pu se livrer à de telles exactions, détruisant l'environnement urbain et mettant en danger la sécurité publique ?
Une des sources d'incompréhension majeure réside dans la passivité des forces de l'ordre face à ces actes de vandalisme. Alors que par le passé, lors de manifestations telles que les mouvements des gilets jaunes ou les protestations contre la réforme des retraites, la réaction des autorités était prompte et parfois sévère, il semble y avoir eu cette fois-ci une impunité accordée aux manifestants agricoles.
Cette disparité de traitement entre différents groupes de manifestants soulève des questions sur l'équité de l'application de la loi et l'impartialité des forces de l'ordre.
Si les actes de violence doivent être condamnés sans ambiguïté, il est légitime de se demander pourquoi certains groupes, comme les agriculteurs, bénéficient d'une certaine tolérance de la part des autorités, tandis que d'autres sont réprimés avec fermeté.
“C'est inacceptable”, a déclaré un observateur. “Les agriculteurs ont le droit de manifester, mais ils n'ont pas le droit de détruire des biens publics et de mettre en danger la sécurité des autres.”
Cette dernière manifestation agricole à Bordeaux met en lumière une réalité troublante : celle de deux poids, deux mesures dans la manière dont les manifestations sont gérées et traitées par les autorités.
(Photo : capture écran Twitter)