Luchon : le procureur classe sans suite le "signalement" d'Eric Azémar contre Louis Ferré
Le maire actuel de la cité thermale avait effectué ce signalement à la justice contre son prédécesseur en septembre 2022.
En septembre 2022, le maire de Luchon, Éric Azémar, avait effectué un signalement auprès du procureur de la République de Saint-Gaudens contre son prédécesseur, Louis Ferré.
Les accusations portées concernaient des faits présumés de “détournement de bien public, ingérence, prise illégale d'intérêt, concussion et corruption”, en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale.
Louis Ferré annonce sur la page Facebook “Pass Montagne” qu'il a été “blanchi” de ces graves accusations.
Le procureur de Saint-Gaudens a en effet décidé de classer la plainte sans suite.
Louis Ferré explique qu'il n'a pas été surpris de découvrir, lors de son audition, que les “très graves charges” portées contre lui n’étaient fondées sur “aucune réalité tangible”. Il dénonce des “allégations sans fondements” et des “calomnies” visant à le discréditer.
“La faiblesse du dossier d’accusation montre que seule la maxime de Francis Bacon, 'Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose', semble avoir guidé E. Azémar dans cette démarche détestable, qui n’a pas résisté à l’examen rigoureux du droit et de la justice”, ajoute-t-il.
Dans un entretien accordé au quotidien régional La Dépêche, l'ancien maire de la cité thermale est revenu sur les accusations qui lui ont été faites, notamment d’avoir prétendument accordé des avantages à des employés des Thermes en échange de leur vote, bien qu'ils ne soient “même pas inscrits à Luchon”.
Louis Ferré rappelle également qu'il attend toujours les suites d'un second signalement effectué par Éric Azémar, cette fois pour “incitation à la haine raciale”, alors qu’il a prouvé qu'il n'était pas l'auteur des propos incriminés.
Article 40 du Code de procédure pénale :
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.