"Ligue 1 McDonald's" : quand le foot privilégie la malbouffe à la santé publique

Dans un monde où les préoccupations de santé publique liées à la malbouffe sont de plus en plus présentes, la récente décision de la Ligue de football professionnel (LFP) en France soulève de très nombreuses interrogations quant aux priorités du sport professionnel.

La malbouffe, largement représentée par les fast-foods, est reconnue pour sa teneur élevée en graisses saturées, sucres ajoutés et calories vides, ayant des conséquences désastreuses sur notre santé, telles que l'obésité, le diabète ou encore les maladies cardiovasculaires.

Pourtant, malgré ces préoccupations, la LFP vient de conclure un partenariat avec McDonald's, la célèbre chaîne de restauration rapide américaine, pour renommer la Ligue 1 française en “Ligue 1 McDonald's”. Cette décision, prise pour remplacer le sponsor précédent, “Uber Eats”, suscite de vives réactions négatives et soulève des questions d'ordre éthique.

Comme je l'ai récemment souligné dans un article (à lire ici), la LFP a fait un choix financier au détriment de la santé publique. Pour un montant estimé à 90 millions d'euros sur trois ans, soit 30 millions d'euros par an, les instances du football français ont négligé les risques pour la santé associés à la consommation de produits de restauration rapide.

Cette décision, qui associe étroitement le football professionnel à une marque emblématique de la malbouffe, suscite des inquiétudes quant à l'influence des intérêts commerciaux sur les valeurs de santé publique et de bien-être des supporters, en particulier des plus jeunes.

Le football, en tant que sport populaire, a une responsabilité envers ses supporters, notamment les jeunes, de promouvoir des modes de vie sains et de lutter contre les habitudes alimentaires néfastes.

Cette décision de la LFP envoie un message très négatif quant à ses priorités.

Alors que la “Ligue 1 McDonald's” entame sa nouvelle saison, les débats sur la responsabilité sociale et éthique du football professionnel envers la santé publique ne font que commencer…

(Photo de amirali mirhashemian sur Unsplash)