Ligne Montréjeau-Luchon : une réunion publique... privée ?
Demander aux participants de s'inscrire sur internet et exiger une pièce d'identité pour participer à une réunion, est-ce vraiment démocratique ?
Jeudi prochain (18 avril), Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, organise une réunion publique à la salle des Fêtes de Loures-Barousse concernant la ligne Montréjeau-Luchon, dont la mise en service est prévue pour la fin de cette année. L'objectif de cette initiative est d'informer les élus locaux et les habitants du territoire sur l'avancement des travaux de cette ancienne ligne qui a été suspendue par la SNCF depuis novembre 2014.
Cependant, je m'interroge sur le caractère réellement public de cette réunion. Il est en effet demandé aux participants de s'inscrire en ligne sur le site de la Région Occitanie et de se munir d'un justificatif d'identité pour accéder à la salle des fêtes de Loures-Barousse.
Cette procédure me semble anachronique : comment une réunion supposée être publique peut-elle être restreinte par de telles conditions d'accès ?
Récemment, à Toulouse, lors de la réunion publique de Raphaël Glucksmann, candidat de la gauche socialiste aux élections européennes, de nombreux ténors politiques régionaux y ont assisté, dont Carole Delga elle-même, et cette réunion a rassemblé un millier de personnes. Pourtant, les citoyennes et citoyens présents n'ont pas été obligés de présenter leur carte d'identité pour accéder au meeting…
Cette façon de procéder à Loures-Barousse soulève des questions sur la gestion des réunions publiques et sur la perception de la démocratie dans la région.
N'est-il pas tout simplement antidémocratique de devoir s'inscrire en ligne et présenter une pièce d'identité pour participer à une réunion publique ?
Dans une démocratie, la participation citoyenne doit être encouragée et facilitée, sans entraves bureaucratiques insensées !
Quelles sont donc les raisons qui justifient ces restrictions d'accès à la réunion de jeudi prochain à Loures-Barousse ?
Craint-on pour la sécurité des participants en Barousse ? Le plan Vigipirate (invoqué) a parfois bon dos, non ?
Cette démarche me semble excessive et inutile, voire même contraire aux principes fondamentaux de la démocratie.
Alors que la démocratie se nourrit de la participation et de l'engagement citoyens, de tels obstacles (inscription sur internet, carte d'identité) compromettent gravement ses valeurs essentielles.
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(Photo : archives © Paul Tian)
maintenant tout est devenu excessif , dans tout domaines , voilà mon sentiment!!!!
Problème de crédibilité des instigateurs....pour un projet irréaliste .il y aura personne dans le train, Mme Delga le sait très bien.