Sorti fin décembre, le film "Les Segpas au Ski" des frères Bougheraba, fait la UNE des médias en ce début d'année 2024, mais pas pour les raisons que l'on pourrait croire. Les médias, avides de sensations, se sont emparés de quelques débordements dans les cinémas de France, créant une tempête médiatique pour un épiphénomène insignifiant.
Sur les 10 500 séances programmées à travers la France, seulement huit auraient été touchées par ces incidents. Huit ! Un chiffre que la presse aurait pu traiter avec objectivité et pondération. Mais non, car une partie des journalistes, égarés loin de leur véritable mission, ont préféré s'ancrer dans le monde des réseaux sociaux, en particulier TikTok.
C'est bien TikTok qui est devenu la source d'information principale pour ces (pseudo) professionnels de l'information. Des vidéos montrant les débordements (oui, huit séances, n'oublions pas) pullulent sur la plateforme, engrangeant parfois des centaines de milliers de vues. Et voilà comment ces journalistes, au lieu de faire preuve de discernement et de responsabilité, se laissent entraîner comme des moutons par la viralité des réseaux sociaux.
Pour eux, le nombre de vues semble être le seul critère de vérité, sans se soucier de la réalité des faits. Cette dérive montre à quel point une partie de la presse a abandonné son rôle primordial pour céder aux sirènes de l'instantanéité et de la course aux clics.
Il est navrant de constater que cette frénésie médiatique prend le pas sur l'intégrité journalistique, mettant en lumière la triste réalité d'une presse en crise de crédibilité.
Chaque année, ces mêmes médias s'étonnent de perdre la confiance de leur public (Non, c’est pas possible !)
Mais lorsque l'on observe l'état déplorable dans lequel se trouve une certaine presse, l'étonnement, pour ma part, laisse place à une triste confirmation de l'inévitable décadence.
https://cd-lmdp.over-blog.fr/2018/08/droits-et-devoirs-des-journalistes.html