Regarder le film de Gérard sur “la fin des moissons” fait remonter en moi de vifs souvenirs d'enfance. Je me revois dans l'Ouarsenis, ce grenier de l'Algérie, où chaque année je me rendais avec une belle excitation à la ferme d'amis de mes parents. Là, je montais dans une moissonneuse-batteuse, un engin qui me paraissait alors démesurément gigantesque. Assis aux côtés d'Aziz, qui conduisait cette machine avec une dextérité impressionnante sur des centaines d'hectares de blé, je vivais des moments envoûtants…
Ainsi, le film de Gérard nous plonge avec une simplicité touchante dans l'univers d'un agriculteur en fin de moissons. Il nous invite à enfiler nos bottes et à monter à bord d'une moissonneuse-batteuse le temps d'une récolte, nous immergeant ainsi dans le monde de l'agriculture, trop souvent mal compris et critiqué.
À travers les images de Gérard, on ressent le poids du travail acharné, la relation intime entre l'homme et la terre nourricière, et les défis constants auxquels les agriculteurs sont confrontés. Ce sont des moments de labeur, mais aussi de fierté et de dignité.
Je garde en mémoire ces journées ensoleillées passées dans les champs, le ronronnement régulier de la moissonneuse, la poussière dorée du blé flottant dans l'air, et le sourire d'Aziz, heureux de me montrer son savoir-faire.
Ce film rend un bel hommage à ces hommes et ces femmes qui, saison après saison, cultivent notre subsistance au prix d'efforts et de sacrifices.
Merci Gérard de nous faire partager ce temps des moissons, de nous rappeler l'importance et la beauté de ce métier, et de rendre hommage à tous les agriculteurs, gardiens silencieux de notre terre.
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