La France, en récession sexuelle
En réponse à l'appel d’Emmanuel Macron au “réarmement démographique”, la France se retrouve face à un autre enjeu épineux : une baisse significative de sa libido nationale.
Alors que le chef de l’Etat entend doper la natalité, une étude pour le moins coquine de l'IFOP, commandée par la société suédoise de sex toys LELO, révèle des statistiques surprenantes sur les activités intimes des Français.
Selon cette étude, seulement 76 % des Français ont eu un rapport sexuel au cours des derniers mois, marquant un recul sans précédent depuis une quinzaine d'années. Pour mettre les choses en perspective, c'est même moins qu'en 1970, lorsque 82 % des Français étaient actifs sexuellement.
On parle ici d'une véritable “récession sexuelle”, un phénomène qui touche particulièrement les jeunes, avec plus d'un quart des 18-24 ans n'ayant eu aucun rapport sexuel en un an, un chiffre cinq fois plus élevé qu'en 2006 (5 %).
La fréquence des activités sexuelles diminue également, avec seulement 43 % des Français confessant un rapport hebdomadaire, contre 58 % en 2009.
Une mauvaise nouvelle ?
Pas forcément, car les Françaises se forcent moins souvent à faire l'amour sans en avoir envie. En 1981, 76 % d'entre elles s'astreignaient au “devoir conjugal”, un chiffre réduit à 52 % aujourd'hui. Cependant, l'intérêt pour le sexe a également diminué chez les Françaises, passant de 82 % en 1996 à 62 % aujourd'hui.
L'étude révèle également que “la bagatelle” est désormais concurrencée par d'autres activités, avec les séries télévisées, les réseaux sociaux et les jeux vidéo qui parasitent le lit conjugal.
Les statistiques sont sans appel : 50 % des jeunes hommes et 42 % des jeunes femmes de moins de 35 ans vivant en couple admettent avoir déjà évité un rapport sexuel pour une série. De plus, 53 % des jeunes hommes en couple préfèrent les jeux vidéo et 48 % les réseaux sociaux.
Il semble donc que le réarmement démographique souhaité par le président de la République Emmanuel Macron, ne soit pas à l'ordre du jour des Français, avec cette baisse de la libido qui va bien au-delà d'un simple “bad buzz”.
Peut-être que la solution se trouve dans un tout autre type de “réchauffement climatique”…
À méditer !
Pour lire l’étude complète de l’IFOP, cliquez ici
(Photo de We-Vibe Toys sur Unsplash)