(Photo © Paul Tian)
Dans la solitude de mes pérégrinations quotidiennes, je suis empli d'une sérénité profonde. Mon esprit devient un gouffre de réflexions, où des mots et des phrases résonnent comme des échos lointains. Si je cédais à la tentation de m'arrêter, de coucher dans mon carnet ces pensées fugaces, peut-être donneraient-elles naissance à un article, un récit, voire même, lorsque la marche s'étire, au canevas d'un nouveau roman.
C’est dans ces instants-là que je me remémore les enseignements empreints de sagesse de mon père sur la joie de marcher et cette pensée de Friedrich Nietzsche qu'il aimait citer à maintes occasions :
Toutes les véritables pensées importantes sont conçues en marchant.
Je réalise que cette simple action, ce mouvement perpétuel, est en réalité une métaphore de la vie elle-même. En y réfléchissant plus profondément, je me demande si la marche et l'écriture ne seraient pas les piliers sur lesquels repose mon existence, les raisons fondamentales pour lesquelles je continue mon bonhomme de chemin au gré de mes envies et de ma liberté.
Comme l'a écrit Henry David Thoreau :
La marche permet de retrouver la grande conversation des éléments avec soi-même.
Et n'est-ce pas cette synergie entre le corps qui marche et l'esprit qui écrit qui me guide en permanence ?
Ainsi, je poursuis ma route, un pas après l'autre, une phrase après l'autre, traçant mon chemin à travers le monde et les mots, dans une quête perpétuelle de bien-être.
très beau texte , la marche fait beaucoup de bien ,et entretien l'inspiration .