Foot français : salaires indécents et partenariat sulfureux avec McDo, le roi de la malbouffe
Dans le tumulte médiatique de la semaine, une nouvelle a retenu mon attention : les salaires exorbitants des joueurs de la Ligue 1 française, révélés par le quotidien sportif “L'Équipe”. Les chiffres sont à couper le souffle : 6 millions d'euros pour Kylian Mbappé, 1,12 million d'euros pour Ousmane Dembélé ou Marquinhos, et la liste s'allonge, faisant grimper la facture à des hauteurs vertigineuses.
Une hausse des salaires moyens des joueurs de Ligue 1, de 13 % au cours de la dernière année, selon une étude récente de l'Observatoire du football CIES. Cette augmentation spectaculaire ne peut que choquer dans un contexte où le citoyen lambda (et fou de foot) peine à boucler ses fins de mois, en proie à une crise économique et une baisse drastique de son pouvoir d'achat.
Face à cette situation, de nombreux experts et passionnés de football s'interrogent sur la pertinence de tels salaires. Selon Pierre Rondeau, économiste du sport, “Il est légitime de se poser la question de savoir si ces rémunérations sont justifiées, notamment au regard des performances des joueurs et de la situation économique générale.”
Le monde du football, ce spectacle populaire adulé de tous (sauf moi et peut-être vous qui me lisez…), est-il vraiment à l'abri de toute critique ?
Loin des discours sur le sport comme école de la vie, où l'on prône des valeurs nobles, la réalité est tout autre. Avec des salaires de joueurs défiant toute logique, il devient ardu de croire en la vertu du sport.
Pire encore, l'annonce cette semaine du partenariat entre le géant américain de la malbouffe, McDonald’s, et la Ligue 1 pour les trois prochaines saisons, pour la modeste somme de 90 millions d'euros, enfonce le clou. Cette alliance entre une entreprise alimentaire tant décriée et le monde du football soulève des questions éthiques et morales quant à l'impact sur la santé publique.
Certains tenteront toujours de justifier ces excès en arguant que le football reste une passion populaire, un vecteur d'unité et de fraternité. Mais pour ceux qui scrutent avec lucidité la voracité de l'argent dans ce domaine, l'envers du décor est évident : un sport gangrené par le culte de la réussite financière, où l'éthique est reléguée au second plan.
À l'heure où les valeurs morales et éthiques devraient être placées au premier plan, il serait grand temps de remettre le football sur la voie de la décence et de la raison. Des solutions existent, comme la mise en place de plafonds salariaux ou la redistribution d'une partie des revenus du football vers des causes sociales et solidaires.
Mission impossible ?
Pas forcément, si toutes les parties prenantes du football - joueurs, clubs, instances dirigeantes, sponsors et supporters - prennent leurs responsabilités et agissent ensemble pour un football plus juste et plus éthique.
On peut toujours rêver, non ?
(Capture écran Twitter)