Doctolib "pose un lapin"... à la "taxe lapin"
La plateforme Doctolib, largement utilisée pour la prise de rendez-vous médicaux en ligne en France, refuse de coopérer avec le gouvernement pour la mise en place de la "taxe lapin". Cette taxe, une pénalité de 5 euros en cas de rendez-vous médical manqué, a été récemment proposée par le Premier ministre Gabriel Attal, dans le cadre de mesures visant à réduire les absences non justifiées chez les professionnels de santé.
L'annonce de Doctolib, révélée par “France Inter” ce mercredi, vient compliquer les plans du gouvernement. La plateforme, estimant que l'enregistrement obligatoire des coordonnées bancaires des patients dès la prise de rendez-vous constituerait un obstacle majeur à l'accès aux soins, refuse de mettre en œuvre cette mesure.
Elle se dit néanmoins ouverte à travailler sur de nouveaux dispositifs visant à améliorer l'accès aux soins.
Le PDG de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, a exprimé son désaccord sur cette proposition lors d'une intervention sur “France Inter”. Il a souligné que cette exigence pourrait entraver l'accès aux soins pour une partie significative de la population, notamment pour les personnes en situation de précarité numérique ou n'ayant pas de carte bancaire.
De plus, il a fait remarquer que de nombreux professionnels de santé ne sont pas connectés aux plateformes de prise de rendez-vous en ligne, ce qui pose des défis supplémentaires en termes de gestion des rendez-vous et des plaintes des patients.
Stanislas Niox-Chateau a également affirmé que la responsabilité de gérer la “taxe lapin” devrait incomber principalement à l'Assurance-maladie, et non aux professionnels de santé ou aux plateformes de prise de rendez-vous.
(Photo illustration : © Parentingupstream / Pixabay)