Cher connard !
Les réseaux sociaux : un miroir déformant où l'anonymat nourrit la haine et l'intolérance.
Ah, les réseaux sociaux… cet étrange miroir de notre époque, cette agora virtuelle où chacun croit pouvoir tout dire, tout vomir, sans risque ni retenue.
Vous le connaissez, ce type, bien sûr. Vous l'avez croisé, ne serait-ce qu'une fois. Ce roquet rageur, cet ulcère en ligne, qui pense que l'anonymat de son écran miteux le protège de tout.
Blotti derrière ses convictions rances, il dégouline de bile et d'amertume, crachant insultes et diffamations comme d'autres respirent.
Avec sa prose fielleuse, il mitraille ses cibles sans relâche : les “sectaires”, les “pseudo-intellectuels”, les “bien-pensants” qui osent ne pas penser comme lui.
Chaque like qu'il dépose est une croix sur l'empathie, chaque commentaire un crachat jeté à la face de la décence.
Il est vieux, lui aussi, à l'image de ses idées usées jusqu'à la corde.
Sa vision du monde, étriquée et poussiéreuse, semble avoir été figée quelque part entre une rengaine d'ivrogne et un mauvais pamphlet.
Là, il applaudit des deux mains chaque manifestation de la haine, appuie sur “j'aime” dès qu'un propos xénophobe ou raciste traverse son fil d'actualité.
Il crie sa joie à l'idée de voir l'extrême droite triompher aux États-Unis, lui, le “Français de souche” autoproclamé qui prétend détester tout ce qui vient d'outre-Atlantique… à moins que ce ne soit le fascisme qui l'attire comme un phare au milieu de sa nuit intérieure.
On pourrait presque le plaindre, ce pauvre hère, prisonnier de sa propre hargne. Mais la compassion s'étiole vite face à tant de bassesse.
Car ce déversoir ambulant de haine est bien au-delà de la pitié.
Sa bêtise a épuisé notre indulgence, et sa méchanceté ne mérite plus qu'un souhait : qu'il disparaisse de nos pages, qu'il s'efface dans l'oubli numérique.
Que son air vicié cesse enfin de polluer le nôtre, pour que l'on puisse respirer à nouveau sans être empoisonné par ses relents de haine.
Que la lumière le chasse enfin, et qu'il retourne, dans l'oubli, à l'ombre dont il n'aurait jamais dû sortir.