Ce 1/4 d'heure de célébrité qui les fait "bander"
Dans les années 60 et 70, le célèbre artiste Andy Warhol avait prophétisé que chaque individu aurait son moment de gloire, même éphémère. Pour Quentin Bataillon, député Renaissance et président de la commission d’enquête sur les fréquences télévisuelles, ce moment est survenu lors de son passage controversé dans l’émission "Touche pas à mon poste" (TPMP) sur C8, mardi dernier. Face à Cyril Hanouna, lui-même précédemment convoqué par la commission, le député a osé critiquer en direct l'attitude jugée arrogante de Yann Barthès, animateur de "Quotidien" sur TMC, lors de son audition.
La question se pose alors : pourquoi Quentin Bataillon a-t-il choisi de participer à l’émission d’un animateur aussi controversé et régulièrement sanctionné par l’ARCOM, alors que les travaux de la commission ne prendront fin qu'en début mai ?
Il semble que provoquer un affrontement pour accéder à son moment de gloire, à la manière de Warhol, soit devenu monnaie courante dans le paysage médiatique contemporain.
Après le clash, une étape quasi inévitable suit : les excuses. Comme cela s'est produit jeudi matin, où le député a exprimé des regrets, qualifiant sa présence sur le plateau de Hanouna de "maladresse".
Nous vivons indéniablement dans l'ère des confrontations constantes et des déclarations choc qui font le tour des réseaux sociaux.
Malgré ses tentatives de rédemption, Quentin Bataillon a eu son moment de gloire, même au prix de transgressions éthiques et d'une altération de l'image démocratique.
Mais, rassurons-nous : son nom sera bientôt relégué aux oubliettes de l'actualité, effacé de la mémoire collective. Même le t-shirt "C’est l’heure du goûter" offert par Hanouna ne suffira pas à changer cette destinée (rires).
Peut-être, avec le recul, réalisera-t-il qu'il a été manipulé, tel un pion par le “porte-flingue” du milliardaire Vincent Bolloré, à la tête d’un empire médiatique dont les visées idéologiques sont ultra-conservatrices et réactionnaires.
Une conclusion amère pour un épisode qui ne fait que ternir un peu plus la frontière entre politique et divertissement.
Une fois encore…
(Photos : capture écran Twitter)