Blocage de l'écrivain...
Je me tiens à un carrefour délicat de mon parcours de (re) écriture de “Sirocco et Pastèque”, entre la clarté du premier chapitre “Raconter” et l'obscurité énigmatique du suivant, "Naissance". Ce chapitre, pourtant essentiel dans le récit de mon enfance pendant la guerre d'Algérie, semble résister à chaque tentative que je fais pour le rendre fluide et introspectif.
Le blocage de l'écrivain, cette impasse créative, me retient prisonnier, chaque tentative de réécriture se transformant en une véritable lutte contre une force invisible. Les mots peinent à trouver leur place, les émotions se perdent dans un labyrinthe de doutes. Chaque phrase résonne comme une note discordante dans une composition que j’estime, heure après heure, inachevée.
Dans ces moments de doute créatif, je m'enfonce dans les profondeurs de mon être, cherchant à extraire les souvenirs enfouis, à donner une voix à l'indicible. Mais "Naissance" demeure insaisissable, un chapitre délicat qui refuse de se dévoiler avec la même aisance que son prédécesseur.
C'est un face-à-face avec moi-même qui m’enfonce dans les spirales du doute.
Je me pose alors la question : accepter ce blocage, le reconnaître comme partie intégrante de mon processus créatif, peut-il être la clé pour déverrouiller les portes de ma créativité ?
Ainsi, dans l'ombre du chapitre récalcitrant, je persévère. Chaque mot arraché devient une victoire, chaque avancée dans ce labyrinthe personnel, une conquête.
Je l’avoue, mon blocage est terriblement frustrant.
Dans le silence de mon antre, j'espère trouver rapidement la lumière qui dissipera le brouillard de "Naissance"…
“Écrire, c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l’ouvrir.” (Christian Bobin)